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Renouveau page publique
Cela fait un an et demi que je ne suis plus venu. Cela fait un bout de temps. J'en ai profité pour relire mon journal (ô, doux narcissisme) et avec le recul (et le fait d'être majeur en plus), cela fait vraiment drôle... Anarchiste, dégueulasse, désabusé sont les premiers adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier mon état d'esprit de cette fameuse année 2004, année où je démarra ce journal. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai pas mal changé (non, non, je ne suis pas fan de Sarkozy, au contraire). L'adolescence, en 2004, me frappait violemment et cela se sent dans mes écrits. Le stéréotype de l'ado rebelle contre tout, et surtout contre ses parents (car les maux que j'incombais à la société était presque le reflet de ce que je pensais de mes parents) sont tous bien présents dans ce journal. Je ne suis plus anarchiste, et j'ai une vision beaucoup plus complexe, moins simpliste, de la politique. Fini le temps de la destruction de l'Etat à tout prix, on va créer une super société avec plein de gens tous beaux et gentils. Je suis devenu plus réaliste, même si je reste ancré à gauche. Je me suis mis à réfléchir sur les idées en politique, et suis bien sûr activement la campagne présidentielle. Bref, j'ai 18 ans et, bien que je sois encore en adéquation avec certaines idées contenues dans ce journal, j'ai un regard critique sur celui-ci. Je me suis fait coupé les cheveux courts (pour la seule raison que mes cheveux longs me gênaient dans le cou et que ça devenait de moins en moins pratique) mais qu'on se rassure, le regard des autres glisse toujours beaucoup sur moi mais en fait, si on y regarde bien, cet entêtement à vouloir garder les cheveux longs était la preuve que je faisais attention à mon apparence. Je voulais absolument qu'on me considère comme un anarchiste désabusé et fier d'être crade. Moi qui voulais être différent des autres, j'ai traversé ma crise d'adolescence comme tout le monde.
J'ai abandonné l'anarchisme et ses idées car, soyons réaliste, une société sans Etat et où aucune loi ne restreint l'action de l'homme est impossible : l'homme est avide de pouvoir et, surtout, n'est pas capable de se gérer lui-même. Sans loi, il serait soumis à la seule règle de l'instinct et je ne vous raconte pas le bordel que ce serait. L'anarchisme est une utopie, on ne peut supprimer l'argent. Bien que certaines idées de Marx concordent avec les miennes (comme sur la religion), je ne suis pas d'accord avec son projet de destruction de l'Etat (pour les raisons que j'ai souligné au dessus). J'ai mûri, sans vantardise aucune.
Peut-être continuerais-je ce journal, ou peut-être pas...
En tout cas, payez-vous une bonne tranche de rire en lisant ou en relisant mon journal que je pourrais rebaptiser "journal d'un adolescent utopiste et désabusé, donc parfaitement normal !"
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