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auto-mutilation... 6/9/2004
Tentative de fin
Un bras, une lame, le sang coulait désormais. Moment trop fort de nuits interminables; Souvenirs d'amours espérés et perdus à jamais; Souvenirs de filles aussi insaisissables que le sable.
Entaille dans ma chair, douleur si désirée; Instant de puissance dans ce sentiment d'impuissance, Je contrôlais à présent seul ma destinée. Oubliant que la vie est beautée, délaissant ma chance.
Je ne pensais qu'à souffrir pour évacuer ma douleur. Je regardais ce sang, j'oubliais mon malheur; Je souffrais et j'aimais, je n'avais plus peur; Penser à mes blessures me faisait oublier mon coeur.
Il ne me reste, de ces moments, que cicatrices et craintes; Craintes qu'un jour je perde à nouveau espoir; Craintes d'un réveil de mes funestes envies jusqu'alors éteintes; Peur qu'un soir, je ne retrouve plus ma vie dans le noir.
Benoît LAHURE "De la nuit à la vie" Poèmes 1992
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